Le crowdfunding immobilier, déjà très populaire aux États-Unis, prend de l'envergure en France. Du côté des promoteurs immobiliers, le crowdfunding permet de lever rapidement des fonds pour réunir l'apport en fonds propres nécessaire à l'accordement d'un prêt par les établissements bancaires. Ce moyen de financement encourage donc les promoteurs à lancer plus de projets et à créer plus de logements. Du côté des investisseurs, ou crowdfunders, les avantages résident dans des taux d'intérêts plus élevés (7 à 12%) et une durée d'immobilisation de l'investissement courte (l'investissement peut généralement être récupéré entre 18 et 36 mois, selon la plateforme et/ou le projet choisi). De plus, le ticket minimum est souvent compris entre 100€ et 2000€, ce qui donne l'occasion aux crowdfunders d'investir facilement. Les intérêts proposés sur les projets de crowdfunding immobilier sont supérieurs aux produits financiers classiques : le livret A par exemple, dont le taux est actuellement de 0,75% et devrait même baisser lors des mois à venir, ou encore les assurances vie qui ne permettent une défiscalisation qu'au bout de 8 ans.
Les risques existent cependant dans le crowdfunding immobilier; la rentabilité annoncée peut être moindre ou nulle, et le capital investi peut être perdu partiellement voire totalement. Le secteur est toutefois règlementé par les organismes de contrôle auxquels doivent répondre les plateformes de crowdfunding : l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et l'AMF (Autorité de contrôle des marchés financiers) octroient deux statuts règlementés, celui d’intermédiaire en financement participatif (IFP), et de conseiller en investissements participatifs (CIP). Il faut garder à l'esprit que les projets les plus rémunérateurs en matière d'intérêts sont généralement les plus risqués. Le consommateur devra donc jauger raisonnablement le compromis rémunération/risque et ne pas miser l'intégralité de son capital dans une seule opération, mais plutôt le répartir dans plusieurs projets.